ILE DE LA REUNION
fin nov. - début déc. 2008

Au dessus de l'atterro de Saint-Leu

15j de vacances pour se refaire une santé physique et morale avant de revenir affronter l'hiver en Haute-Savoie !

Le site de Saint-Leu (Colimaçons) est LE Spot de parapente de l'île ; la plupart des pros y bossent, il y a toujours du monde, souvent des navettes... Pourtant les autres sites sont super bien aménagés également, et souvent les vols sont plus beaux ! J'ai pu visiter des deux côtés les alentours de Saint-Leu, avec un petit vol vers le nord jusqu'à Saint-Louis en compagnie de 2 locaux, Michel (sigma 7) et Pierre. Autre vol sympa vers le sud cette fois-ci, au début en compagnie de Caroline Brille et Laurent Broisin qui font demi-tour aux antennes. Je pose au lycée juste avant la Rivière des Galets, dans de gros thermiques à ras du sol !

Survol du Lagon de Saint-Leu Déco de Colimaçons Survol du déco Saint-Leu
Ananas Rivière des Remparts Vue sur Grand Bassin
coucher de soleil à Anse des Cascades Vue sur la Caldera et le Piton de la Fournaise survol des hauts de Saint-Paul survol de la ravine Laforge

 

Le plus beau trip reste quand-même le tour des 3 cirques en vol-bivouac, comme suit :

Départ super tôt en bus (5h du mat) avec un équipement light (un sac-à-dos pas top de 30l, l'Ozone Ultralite 16, sellete Nervures Expé, quelques barres de céréales, de l'eau, et... un hamac pour le bivouac !) Décollage vers 8h du matin depuis le déco du Maïdo, à 2000m, au-dessus du superbe cirque de Mafate. Trois autres pilotes sont là, un peu stress je trouve, mais eux feront le vol classique vers la Rivière des Galets. Le vent, environ 20km/h travers gauche m'empêche d'aller très loin vers le sud-est. Je pose sur un très petit terrain de foot au-dessus de Roche Plate, seule possibilité dans le coin. Pour optimiser ce vol, j'aurais pu partir du sommet même du Maïdo, et poser vers les 3 Roches où un peu plus loin dans la rivière. Les bons jours, il doit même être possible de cheminer en thermodynamique le long des parois du Grand Bénare pour aller poser jusqu'à Marla ! Comme ce n'était pas le cas, je marche jusqu'à Marla (3h environ) où je passe la nuit dans un gîte.

Au déco du Maïdo survol de Roche Plate dans le cirque de Mafate En montant vers Marla Les 3 Roches

Le lendemain, montée très tôt au col du Taïbit, avec l'espoir de voler sur Cilaos, mais là ça ne le fait pas. Col étroit, et surtout barré par une crête qui part vers la gauche et oblige à passer par un canyon franchement pas accueillant. En plus j'ai beau y être à 6h du matin, le vent est fort (40 km/h) dans ce gros venturi, et ça doit être souvent le cas je pense. Le vol est sans doute possible avec un vent moins fort, puisqu'on peut rejoindre Ilet-à-Cordes en finesse, mais ça reste sacrément engagé !! Du coup, redescente à pied sur Cilaos où je passe la journée tranquille, entre siestes et ballades.

En montant vers Marla Vue sur le Piton des Neiges depuis Cilaos Au sommet du Piton des Neiges Survol du cirque de Salazie

Le soir, départ à 11h du soir pour une grosse montée de nuit (1800m de déniv à la frontale !) jusqu'au sommet du Piton des Neiges, point culminant de l'île. J'y arrive vers 5h30 du mat, beaucoup de monde au sommet (partis du refuge un peu plus bas, qui était complet), et pas mal de vent aussi, qui se renforce dès le premier rayon du soleil. J'essaie un gonflage, mais c'est fort, et la déception de ne pouvoir décoller commence à attaquer mon moral ! En redescendant plus bas, je me rend compte que le vent n'est plus si violent, il doit simplement y avoir une grosse accélération au sommet. Je recherche un endroit pour décoller, au milieu des scories et des rochers, et j'aperçois finalement le "décollage officiel" plus bas côté Cilaos. J'aurais du me renseigner avant !! Là effectivement c'est plus propre; le vent est acceptable (20-25km/h), un peu travers gauche mais ça m'arrange car c'est de ce côté que je veux aller.
Après quelques gonflages, je stabilise l'Ultralite 16, et vire direct dans un vallon plein est, ce qui m'évite de contourner le gros éperon devant moi, et me permet d'être directement dans le cirque de Salazie. Je traverse tout le cirque, un magnifique vol qui restera gravé dans ma mémoire, et pose dans un terrain vague à Grand-Ilet, entre 2 bétonnières abandonnées (le terrain de foot est à éviter je pense à cause des lignes électriques tout autour). Super content, je plie tranquille la voile, un ptit djeun curieux passe me voir, mais je ne comprends pas un mot de son créole !

En arrivant vers Grand-Ilet Grand Ilet Bivouac au pied de Roche Ecrite Au sommet de Roche Ecrite
Refuge de la Roche Ecrite Dans la forêt primitive Atteros possible dans la rivière Sainte-Suzanne Dans la (longue) descente sur Dos d'Ane

Je descend vers le village, et prend l'option d'aller bivouaquer au départ du sentier de la Roche Ecrite, prochaine étape. Superbe aire de pique-nique aménagée par l'ONF (il y en a un peu partout sur l'île, merci les subventions de l'Europe !), avec des "Kiosques" pour s'abriter et de l'eau à dispo.
De nouveau un départ de nuit, vers 3h du mat, et 1100m de déniv pour atteindre le plateau (déco possible) puis le sommet de Roche Ecrite. Le vent est encore fort (30km/h), et surtout bien mal orienté (nord-est, c'est-à-dire vent de cul au sommet) ; je ne sais pas si c'est la direction habituelle, mais là ça ne m'arrange pas du tout. Alors c'est sûr que ça décolle plus bas au bord du plateau, mais après je ne pourrai pas basculer côté Mafate car je serai trop bas pour rejoindre un attero possible vers la Rivière des Galets. Dommage, c'est le vol qui me manque pour boucler la boucle. Du coup, je n'ai plus qu'à redescendre à pied à Dos d'Ane, en traversant la Plaine des Chicots et en suivant le GR-R2 (4h de marche au moins, aucuns décos possibles le long de la crête) ; A Dos d'Ane, il est trop tard pour voler, tout est déjà dans le brouillard, et le retour au bord de mer se fait en bus.

En tout cas, super trip comme je les aime, en solitaire pour me remettre les idées en place comme d'hab, et une sacré palettes de paysages impressionnants et inhabituels. Pura Aventura !

Le "Formica Leo", dans la caldera du Piton de la Fournaise